(French, 30 March 1844 – 8 January 1896)
.CLAIR DE LUNE
Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmants masques et bergamasques,
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.
Tout en chantant sur le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,
L'amour vainqueur et la vie opportune,
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,
Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.
CLAIR DE LUNE
Your soul is as a moonlit landscape fair,
Peopled with maskers delicate and dim,
That play on lutes and dance and have an air
Of being sad in their fantastic trim.
The while they celebrate in minor strain
Triumphant love, effective enterprise,
They have an air of knowing all is vain,—
And through the quiet moonlight their songs rise,
The melancholy moonlight, sweet and lone,
That makes to dream the birds upon the tree,
And in their polished basins of white stone
The fountains tall to sob with ecstasy.
Translated by Gertrude Hall
(via Project Gutenberg)
C. Debussy: Clair de Lune / David Oistrakh, violin and Frida Bauer, piano, recorded in Paris, 1962
Különös táj a lelked: nagy csapat
álarcos vendég jár táncolva benne;
lantot vernek, de köntösük alatt
a bolond szív mintha szomoru lenne.
Dalolnak, s zeng az édes, enyhe moll:
életművészet! Ámor győztes üdve!
De nem hiszik, amit a száj dalol,
s a holdfény beleragyog énekükbe,
a szép s bús holdfény, csöndes zuhatag,
melyben álom száll a madárra halkan,
s vadul felsírnak a szökőkutak,
a nagy karcsú szökőkutak a parkban.
Szabó Lőrinc fordítása
Claude Debussy: Clair de Lune / Lívia Rév (88) in Szeged, 2004