Au coin du boulevard Saint-Michel et de la
rue Cujas, le trottoir est en pente.
Non, non, je ne t’ai pas oubliée, oh ma belle
et sauvage jeunesse, et l’écho de ta voix
parle encore en mon coeur. A l’angle de la rue
Monsieur-le-Prince était une boulangerie.
Et sur la gauche, l’un des grands arbres du parc
se dressait jaunissant vers le ciel, comme
s’il voyait d’avance l’automne.
Liberté, chére nymphe aux longues cuisses,
D’or crépuscule vętue,
sous les arbres voilés te caches-tu encore?
Comme passe une armée a disparu l’été,
tourbillon de poussiere et sueur et tambours.
Sur tout cela retombe une fraîche buée,
s’épand une odeur flottante alentour.
Avec midi s’enfuit l’été. Sitôt aprés
l’automne au front pluvieux était déja notre hôte.
Je vivais alors en enfant,
a ma guise, et tout a la fois comme un savant
vieillard sachant déjŕ la terre ronde.
J’étais encore vert, et ma barbe de neige.
Nul ne se souciait de mes pas. Vers le soir
je descendais sous la terre torride.
Oů est-vous, oh stations sonores :
CHATELET, CITÉ, SAINT-MICHEL, ODEON !
Et DENFERT-ROCHEREAU - vocable maléfique!
Un grand mur maculé oů fleurissait un plan.
Je crie : Oů ętes-vous ? Et je pręte l’oreille.
Et l’odeur de la foule a l’ozone se męle.
Et les nuits! Les vagabondages nocturnes
des terminus vers le Quartier Latin!
Au-dessus de Paris bizarrement tendue
l’aube encore une fois va-t-elle se lever
a l’heure oů saoul d’écrire et sommeillant
a demi, je me déshabille pour dormir?
Pour retourner la-bas, aurai-je encor la force
de remonter, torrent impétueux, ma vie?
Le chat de la gargote infecte d’en-dessous
célébrait sur le toit ses noces tapageuses.
Je sais depuis ce temps, Noé, dans quel vacarme
devait voguer jadis sous la lune ton arche!
rue Cujas, le trottoir est en pente.
Non, non, je ne t’ai pas oubliée, oh ma belle
et sauvage jeunesse, et l’écho de ta voix
parle encore en mon coeur. A l’angle de la rue
Monsieur-le-Prince était une boulangerie.
Et sur la gauche, l’un des grands arbres du parc
se dressait jaunissant vers le ciel, comme
s’il voyait d’avance l’automne.
Liberté, chére nymphe aux longues cuisses,
D’or crépuscule vętue,
sous les arbres voilés te caches-tu encore?
Comme passe une armée a disparu l’été,
tourbillon de poussiere et sueur et tambours.
Sur tout cela retombe une fraîche buée,
s’épand une odeur flottante alentour.
Avec midi s’enfuit l’été. Sitôt aprés
l’automne au front pluvieux était déja notre hôte.
Je vivais alors en enfant,
a ma guise, et tout a la fois comme un savant
vieillard sachant déjŕ la terre ronde.
J’étais encore vert, et ma barbe de neige.
Nul ne se souciait de mes pas. Vers le soir
je descendais sous la terre torride.
Oů est-vous, oh stations sonores :
CHATELET, CITÉ, SAINT-MICHEL, ODEON !
Et DENFERT-ROCHEREAU - vocable maléfique!
Un grand mur maculé oů fleurissait un plan.
Je crie : Oů ętes-vous ? Et je pręte l’oreille.
Et l’odeur de la foule a l’ozone se męle.
Et les nuits! Les vagabondages nocturnes
des terminus vers le Quartier Latin!
Au-dessus de Paris bizarrement tendue
l’aube encore une fois va-t-elle se lever
a l’heure oů saoul d’écrire et sommeillant
a demi, je me déshabille pour dormir?
Pour retourner la-bas, aurai-je encor la force
de remonter, torrent impétueux, ma vie?
Le chat de la gargote infecte d’en-dessous
célébrait sur le toit ses noces tapageuses.
Je sais depuis ce temps, Noé, dans quel vacarme
devait voguer jadis sous la lune ton arche!
1943. août 14.
a 'Hispánia, Hispánia' című versének befejező soraival.
PÁRIS
A Boulevard St Michel s a Rue
Cujas sarkán egy kissé lejt a járda.
Nem hagytalak el gyönyörű
vad ifjuságom, hangod mintha tárna
visszhangzana, szivemben szól ma még.
A Rue Monsieur le Prince sarkán lakott a pék.
S balról, a park nagy fái közt
az egyik úgy sárgált az égre, mintha
előre látná már az őszt.
Szabadság, hosszucombu drága nimfa,
aranyló alkonyatba öltözött,
bujkálsz-e még a fátylas fák között?
Mint hadsereg vonult a nyár,
port vert az úton és dobolva izzadt,
hűs pára szállt utána már
s kétoldalt szerteszét lengett az illat.
Délben még nyár volt s délután esős
homlokkal vendégségbe jött az édes ősz.
Úgy éltem akkor, mint gyerek,
kedvemre, s úgy is, mint tudóskodó
öreg, ki tudja már: a föld kerek.
Zöld voltam még s szakállam mint a hó.
Sétáltam és kinek volt gondja rá?
Később leszálltam én a forró föld alá.
Hol vagytok ó, felzengő állomások:
CHÂTELET-CITÉ-ST MICHEL-ODÉON!
s DENFERT-ROCHEREAU – úgy hangzol mint egy átok.
Térkép virágzott foltos nagy falon:
Hol vagytok ó! – kiáltok. Hallgatózom.
És zúgni kezd a testszag és az ózon.
S az éjszakák! az éji vándorút
a végekről a Quartier felé!
Páris felett a furcsán elborult
hajnal mégegyszer felszürkéllik-é
mikor a versírástól részegen
és félig alva már aludni vetkezem?
Ó, visszatérni, tűnő életem
nehéz sodrából lesz-e még erőm?
A lent bűzölgő olcsó étterem
macskája párzott fönt a háztetőn.
Hogy nyávogott! Mégegyszer hallom-é?
Akkor tanultam meg, hogy hajdanán milyen
ricsajban úszhatott a hold alatt Noé.
1943. augusztus 14.
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Radnóti Miklós összegyűjtött versei és versfordításai, Bp., 2002
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